Bon. Je suis censée rédiger quelque chose au sujet de la littérature. J’aurais beaucoup aimé pouvoir donner mon avis sur les livres qui sortiront en septembre, et que j’aurais bien évidemment lus en avant première, mais je ne suis qu’une journaliste
en herbe, moi, et je dois attendre la sortie officielle, comme tout le monde ! Vous aurez donc droit à différentes petites rubriques, sans nouveautés, mais qui, j’espère, vous permettront quand même de découvrir quelques livres
Le bouquin du mois
… Ou plutôt
les bouquins du mois, puisqu’il s’agit de la trilogie de Suzanne Collins,
Hunger Games (éditée chez Pocket) !
Pourquoi en parler maintenant, alors que le premier tome est sorti dès 2009 ? Mais parce que
L’Hermès n’existait pas à ce moment-là, pardi !
Non, c’est simplement que je viens de dévorer la trilogie en trois jours. Je me suis moi-même trouvée assez rapide sur ce coup-là, je ne pouvais donc pas manquer d’en toucher un mot dans le numéro de septembre !
Katniss Everdeen, une jeune adolescente de 16 ans, vit dans une Amérique post-apocalyptique connue sous le nom de Panem. Un puissant gouvernement répressif, le Capitole, contrôle les treize districts qui peuplent le pays. Après la rébellion du 13e district, qui sera complètement rasé même si son attaque a échoué, le Capitole veut rappeler à ses sujets qu’il les tient en son pouvoir. Il crée alors un jeu télévisé appelé Hunger Games : une fille et un garçon de chaque district, soit vingt-quatre participants, doivent se battre à mort dans une arène où il ne peut y avoir qu'un seul gagnant…J’ai volontairement abrégé le résumé que l’on trouve couramment sur Internet, ou même au dos du premier tome. Pourquoi ? Parce que si on ne le lit pas, on va de surprises en surprises dès les premières pages du roman, et qu’il serait dommage de manquer ça.
Tout d’abord, le cadre spatio-temporel est assez intéressant : on apprend petit à petit que l’histoire se déroule dans un futur plus ou moins lointain, mais les noms des habitants, des lieux et la présence même des Jeux nous entraînent inévitablement vers l’Antiquité : impossible de ne pas se rappeler l’histoire de Thésée et des quatorze enfants athéniens, sept filles et sept garçons, envoyés tout droit dans la gueule du Minotaure ! Un mélange plutôt original, donc, et qui fait des étincelles.
De plus, Katniss est une héroïne vraiment attachante, quoique tête brûlée, et les personnages secondaires le sont tout autant : Peeta, Rue, Cinna… Ils présentent tous des caractéristiques uniques, sans jamais tomber dans la caricature. On les suit chacun avec la même passion, le même intérêt. On tremble pour eux, on respire avec eux, on vit les Jeux à travers eux. Ce qui nous empêche, évidemment, de refermer le livre avant de l’avoir terminé.
Le second tome est un peu plus prévisible par certains côtés, mais il reste tout aussi prenant, tandis que le dernier tome conclut magistralement la trilogie, avec son lot d’action, de combats, de stratégie et de romance.
Certes, c’est le même scénario que
Battle Royal. Certes, le thème des combats dans une arène n’est pas nouveau (on le trouve même dans Naruto !). Certes, au fil des tomes, on ne peut s’empêcher de penser à Uglies, en associant Katniss à Tally, Gale à David ou Peeta à Zane, et tous les Capitoliens aux naïfs Pretties… N’empêche qu’on les dévore, ces trois petits tomes, et qu’on y prend un plaisir certain ! Alors pourquoi se priver ?
Le Manga du Mois Cat Street, de Yoko Kamio
Série Terminée en 8 volumes.
7 parus en France, édités chez Kana.
Genre : Romance.
Keito ne va plus à l’école depuis ses neuf ans. Sa vie d’enfant star a basculé lorsque, trahie par sa meilleure amie, elle s’est retrouvée figée sur la scène, incapable d’assurer le spectacle. Mais tout redémarre lorsqu’elle entre dans une école très spéciale : « El Liston ». Elle y fait de nouvelles rencontres, reprend doucement goût à la vie… Mais lui cela suffira-t-il pour tourner la page de son passé?Derrière ce résumé « bateau » se cache une magnifique histoire, émouvante sans être mièvre, qui mêle angoisse et espoir avec réalisme. De plus, Cat Street permet de traiter trois sujets communs au Japon mais encore très méconnus chez nous : les
hikkikomori, ces jeunes renfermés et enfermés chez eux, sans contact avec le monde extérieur ; les écoles actives, comme El Liston, où l’éducation, très souple, se fait en fonction des goûts de l’élève afin de le réinsérer petit à petit dans la société ; et enfin les
idols, ces stars éphémères dont l’ascension est aussi rapide que la chute…
Je pense que chaque lecteur se reconnait dans un personnage, que ce soit Keito l’indécise, Rei le sportif, Koichi le geek ou Momiji la créatrice ! Malgré leur trait de caractère principal assez flagrant, ils laissent apercevoir toute une palette d’émotions au fil des tomes.
Une très belle découverte dont le format court séduira les derniers incertains
Artémis